Programme
Qui sommes nous ?
La chaire industrielle SAGID+, portée par le laboratoire ERPI de l’Université de Lorraine, est menée en partenariat avec le groupe industriel ACTIBAC et la Métropole du Grand Nancy.
Le projet vise à produire des connaissances sur les bords de route et leurs modes de gestion, afin d’évaluer les externalités associées à ces activités. Des explications à propos des différents modes de gestion étudiés sont disponibles dans le document suivant:
La consultation présentée a pour objectif d’évaluer l’effet des pratiques de gestion sur cinq services écosystémiques étudiés : la régulation de l’eau, la santé des sols, la conservation de la biodiversité et la résilience face aux risques d’incendie et à la propagation des espèces végétales envahissantes.
L’évaluation repose sur le dire d’experts : les pratiques sont comparées entre elles, indépendamment pour chacun des services, afin d’en mesurer l’impact relatif. L’ensemble des pratiques est organisé au sein d’une taxonomie, construite en collaboration avec des gestionnaires.
Nous contacter par mail : contact@sagid.org
Méthodologie :
Hypothèses simplificatrices :
Une politique d’entretien peut être décomposée en une liste de pratiques. Le gain associé aux services écosystémiques étudiés est considéré comme additif. Cette approche permet de comparer l’efficacité relative des différentes actions en se référant à un "contexte moyen" du socio-écosystème des bords de route.
Les hypothèses d'indépendance entre pratiques ne s’appliquent que lors du parcours initial, elles sont ensuite relâchées dans les parcours complémentaires ; qui explorent respectivement les interactions entre pratiques et l’effet du milieu d’implantation.
Les services écosystémiques étudiés ont été définis afin de cadrer l’analyse, mais ils sont considérés dans un sens large, de manière à préserver la diversité des approches disciplinaires et la richesse des points de vue experts. Cette démarche vise à maintenir la complémentarité des expertises mobilisées. En effet, une définition trop restreinte risquerait de :
-
Réduire ou exclure certains aspects des services écosystémiques.
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Contraindre les expert(e)s à adopter un cadre d’analyse qui ne correspond pas toujours à leurs savoirs et expériences propres.
Le consensus autour de la notion de "favorable à un service écosystémique" se construit de manière progressive et organique au sein de la communauté scientifique des expert(e)s concernés, tous domaines et horizons confondus.
Approche "taxonomie de pratique" :
Intérêt d'une liste de pratique :
Intelligence collective - Les actions sont rédigées par ceux qui les mettent en œuvre et évaluées par ceux qui les étudient. Cette approche favorise une coopération interdisciplinaire et facilite l’implication des différentes communautés concernées par le socio-écosystème considéré. Elle encourage un travail collégial entre gestionnaires, chercheurs et acteurs territoriaux.
Accessibilité - L’outil est simple d’utilisation, libre de droit, et facile à comprendre, expliquer et faire évoluer. Il permet de formuler des objectifs d'améliorations clairs, visibles et vérifiables, sans nécessiter de dispositifs de mesure coûteux. Cette souplesse rend possible l’intégration de projets de petite échelle tout en assurant leur cohérence avec les dynamiques territoriales
Mise en oeuvre :
Chaque pratique est décomposée en 3 à 5 alternatives, nommées de A à E (au maximum). Les comparaisons portent sur des facteurs d'amélioration, et non sur des pertes potentielles. Le niveau « minimum » de chaque échelle constitue la référence commune, définie comme l'alternative apportant aucun ou le moins de gain au service écosystémique étudié. Le niveau « maximum », à l’inverse, représente la mise en oeuvre optimale de la pratique, dans le but de favoriser au mieux le service écosystémique étudié, tout en respectant les contraintes techniques et réglementaires. Cette décomposition en alternatives permet d'accompagner la mise en oeuvre progressive des actions favorables au service étudié, tout en facilitant leur intégration dans les stratégies et objectifs territoriaux.
Taxonomie :
Cette taxonomie a été construite à partir de retours (réponse à des enquêtes) et une contribution active (interview dirigé, atelier de validation) de gestionnaires de réseaux routiers.
Approche "vote majoritaire à dire d'expert(e)s"
Dire d'expert(e)s :
Pour évaluer l’influence d’un large éventail de pratiques d’entretien des bords de route sur les services écosystémiques identifiés, ainsi que les interactions entre pratiques et les effets liés au milieu d’implantation, il a été fait appel au jugement d’expert(e)s. Les intuitions éclairées de ces spécialistes permettent de compenser les limites et aléas inhérents aux mesures de terrain, souvent rendues difficiles par la diversité des conditions et la complexité des combinaisons possibles. Dans ce contexte, la mesure ne porte pas sur des valeurs chiffrées issues d’expérimentations in vivo, mais sur le degré de concordance entre les évaluations formulées par une communauté complémentaire d'expert(e)s.
Les services écosystémiques ne sont donc pas appréhendés par des indicateurs quantifiés isolées, mais à travers une synthèse d’expertises et de savoirs accumulés par les participant(e)s.
Positionnement relatif
L'exercice repose sur un positionnement comparatif des différentes alternatives de gestion les unes par rapport aux autres. Il n’est ni pertinent ni réaliste d’attribuer une note absolue aux services écosystémiques, d’autant plus qu’ils ne sont pas strictement définis ou mesurables. En revanche, il est possible de classer les pratiques entre elles, en exprimant leurs différences d’efficacité relative vis-à-vis du service écosystémique étudié.
Un résultat quantitatif émerge ainsi de la mesure des écarts de positionnement entre les alternatives. Cette démarche permet donc d’évaluer l’influence relative des pratiques sur chaque service écosystémique, dans le contexte spécifique des bords de route, sans prétendre à une mesure universelle ou transposable en dehors du cadre de l’étude : le service écosystémique étudié fourni par le bord de route.
Financement :
Le projet SAGID + est cofinancé par l’Union Européenne avec le Fonds Européen de Développement régional à hauteur de 409 500 €, par le groupe ACTIBAC et la Métropole du Grand Nancy. Il contribue à l’ambition collective « Des Hommes et Des Arbres, les racines de demain », labellisée Territoire d’Innovation. Il a également obtenu la labellisation « Solar Impulse Efficient Solution Label ».
Remerciements
Merci à l'équipe qui a permis le développement méthodologique de la plateforme pour réaliser cette enquête : Romain Julliard, Flavie Thévenard, Arthur Pivin, Matthias Gaboriau, Louise Dupuis, Hélène Soubelet, Aurélie Delavaud, Denis Couvet, Colin Fontaine et à l'équipe de MOSAIC du MNHN qui l'a conçu et développé (ainsi qu'à toutes les personnes qui ont participé aux ateliers de conception, à la taxonomie des pratiques et à nos réflexions) . Les contacter : MOSAIC - mosaic@mnhn.fr (Méthodes et Outils pour les Sciences participatives) Sous la double tutelle du MNHN et Sorbonne Université.
Merci à tou(te)s les expert(e)s ayant donné de leurs temps, une ressource précieuse, pour participer à l'évaluation des taxonomies et à la réussite de notre projet.
Nous contacter : contact@sagid.org