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Méthodologie du déroulé expérimental

Toutes les évaluations faites sont modifiables jusqu'à la cloture de la campagne de recueil.

Tous les exemples de cette page ont été positionné aléatoirement, merci de ne pas en tenir compte pour vos classements

Introduction

L’expérience se déroule en 5 étapes. Les trois premières (classement intra-pratiques, classement inter-pratiques et ajustement de la vue d’ensemble) sont séquentielles : chacune ne peut débuter qu’une fois la précédente terminée. Les deux étapes suivantes (interactions entre pratiques et effet du milieu d’implantation) constituent des parcours additionnels et optionnels. Elles ne participent pas directement à la construction du classement de référence, mais permettent d'ancrer les résultats dans la réalité opérationnelle, en intégrant la dépendance mutuelle entre les pratiques et leurs interactions avec le milieu. 

Les trois premières étapes sont obligatoires pour qu’une participation soit prise en compte. Elles permettent de construire progressivement le classement individuel de chaque participant(e). Le classement de référence des pratiques, vis-à-vis d’un service écosystémique, résultera ensuite du consensus entre ces classements individuels.  

Les parcours additionnels visent à affiner la compréhension des liens d’influence entre les pratiques elles-mêmes et entre les pratiques et leur environnement d’implantation.  

  • Le premier parcours consiste à catégoriser les relations entre pratiques, deux à deux, sur une échelle allant de très synergique à très redondante (5 catégories).  
  • Le second invite à évaluer l'effet d'un gradient environnemental (climat / paysage / influence du trafic) sur le gain de service écosystémique, de très amplifié à très réduit (5 catégories).

Ces exercices supplémentaires, bien que facultatifs, représentent une forte valeur ajoutée : ils permettent d'intégrer la complexité écologique et d’aborder des situations impossibles à reproduire in vivo, tout en s’appuyant sur le jugement expert semi-quantitatif.   

 

Eléments à évaluer :

Pour chaque service écosystémique, l’évaluation porte sur : 

  • Une liste de 14 pratiques
  • 3 à 5 alternatives par pratiques
  • 3 conditions du milieu d'implantation
  • Les combinaisons possibles entre ces éléments

Déroulé :

Parcours obligatoire :

Présentation

   

Exercice 1 : Classement intra-pratiques

  Pratique par pratique, les participant(e)s découvrent les différents niveaux et les hiérarchisent en fonction du gain attendu pour le service étudié

Chaque niveau doit être positionné sur une échelle de gain, où l’écart entre niveaux illustre la différence relative entre ces gains.   

Affichage de l'écran de l'exercicee

À gauche se trouve la liste des pratiques. À droite s’affiche le contenu des alternatives de la pratique en cours d’évaluation, dont le titre figure en haut de la fenêtre. Au centre se situe l’échelle de gain sur laquelle le positionnement doit être réalisé. 

Le contenu complet de la taxonomie de pratiques est disponible dans le document PDF à télécharger sur la page du programme. 

Positionnement initial

Positionnement final possible

Dans ce premier exercice, les pratiques sont présentées successivement, avec leurs alternatives placées sur une échelle allant d’un gain minimal à un gain maximal. Commencer par ce travail individuel sur le contenu des pratiques permet de se familiariser avec les spécificités des items qui seront évalués dans l’ensemble du parcours expérimental. 

Les participant(e)s doivent repositionner les niveaux de manière que les écarts reflètent la différence relative entre les gains de service attendus. Les exigences décrites dans les niveaux ne sont pas proportionnelles : un écart de gain homogène entre niveaux ne serait pas forcément cohérent. 

Une fois l’évaluation d’une pratique terminée, l’expert(e) indique son niveau de confiance dans le positionnement réalisé. Ces niveaux de confiance permettent d’appréhender la variance intra-évaluateur(ice) et d’encourager la prise de risque, notamment sur des pratiques moins bien maîtrisées. 

 

Exercice 2 : Classement inter-pratiques

Dans cette étape, chaque pratique est considérée à son niveau maximal. Les participant(e)s doivent classer l’ensemble des pratiques selon le gain attendu pour le service écosystémique étudié. 

Ils/elles positionnent une ou plusieurs pratiques aux bornes de l’échelle de gain, puis espacent les autres afin que les écarts reflètent leurs différences relatives d’efficacité. 

Affichage de l'écran de l'exercice

À gauche, le menu des pratiques indique leur état (évaluée / éliminée du set d’items).  Lorsqu’une pratique est sélectionnée, il est possible de modifier les valeurs entrées à l’étape 1.  À droite, la liste des pratiques exclues est affichée, tandis qu’au centre se trouve l’échelle de positionnement.   

Positionnement initial

Positionnement final possible

Le fonctionnement de ce deuxième exercice est similaire au premier. La différence principale est que la comparaison se fait désormais entre les pratiques (inter-pratiques) plutôt qu’entre les niveaux d’une même pratique (intra-pratiques). 

Les participant(e)s repositionnent les pratiques afin que les écarts représentent la différence relative des gains attendus vis-à-vis du service étudié. 

À la fin de l’évaluation, l’expert(e) indique son niveau de confiance dans le classement établi, ce qui permet de mesurer la variabilité intra-évaluateur(ice). 

  

Exercice 3 : Ajustement de la vue d'ensemble

Dans cette étape, les participant(e)s disposent d’une vue synthétique de leurs évaluations précédentes. L’exercice consiste à ajuster la position relative de la pratique la moins efficace par rapport à la plus efficace sur l’échelle de gain du service étudié

Affichage de l'écran de l'exercice

Le curseur est initialement placé de façon à positionner la pratique la moins efficace à 50 % de la hauteur de la plus efficace. Lorsqu’il est déplacé, toutes les positions intermédiaires (niveaux et pratiques) sont recalculées automatiquement, afin de préserver la cohérence avec les écarts renseignés lors des exercices précédents. 

À gauche, le menu des pratiques permet de naviguer entre celles déjà évaluées ou de modifier les valeurs de l’étape 1.  Au centre s’affichent les évaluations précédentes, mises en relation ; lorsqu’un niveau est survolé, son contenu détaillé apparaît à proximité du curseur.  À droite se trouve le curseur de réglage permettant de positionner la hauteur de la pratique la moins efficace. 

Détail de l'affichage exercice 3

Le curseur est à positionner comparativement à l'ensemble de l'affichage. Les ajustements à la marge ne sont pas possibles bien que les valeurs de l’exercice 1 puissent être réajustées en cliquant sur la pratique dans le menu. 

Avec les mêmes résultats pour les exercices 1 et 2

Positionnement final possible (1)

Positionnement final possible (2)

Une fois satisfait(e) du résultat, le/la participant(e) clique sur « Terminer », en bas de l’écran, pour valider son évaluation. Cette action n’empêche pas de revenir modifier les réponses jusqu’à la fin de la campagne.   

Indiquer que vous avez terminé

Un encart de dialogue s’ouvre ensuite pour permettre au/à la participant(e) de consentir à être remercié(e) nommément lors de la publication des résultats. Les remerciements prendront la forme d’une liste de noms, totalement décorrélée des contributions individuelles. 

Consentir a être cité nommément dans les résultats

   

Parcours additionnels

Les parcours additionnels sont facultatifs, mais ils représentent une valeur ajoutée importante. Ils permettent d’explorer des combinaisons de pratiques et de milieux d’implantation dont la mesure expérimentale serait trop complexe à mettre en œuvre in vivo, notamment en raison des aléas contingents à la mesure des services écosystémiques sur le terrain.   

Présentation

Ces parcours ne sont accessibles qu’après réalisation complète des trois étapes obligatoires (1, 2 et 3). Ils ne sont pas ordonnés : le participant(e) peut commencer par celui de son choix et les remplir dans l’ordre qu’il/elle souhaite.   

Exercice additionnel : Interactions entre pratiques

Lorsqu’une pratique est mise en œuvre, son gain attendu peut être amplifié ou réduit par la présence d’une autre pratique. 

L’exercice consiste à placer des blocs mobiles représentant d’autres pratiques à proximité de la pratique étudiée, afin de catégoriser l’effet de cette dernière sur le gain de la pratique considérée. 

Affichage exercice interactions entre pratiques

À gauche, le menu des pratiques permet de naviguer entre les items à renseigner. En haut de la fenêtre figure la pratique étudiée, considérée comme présente dans le milieu. Les autres pratiques apparaissent sous forme de blocs mobiles à déplacer dans les cases correspondant aux catégories de relations. Les pratiques jugées hors champ de compétence par l’évaluateur(ice) ainsi que celles dont l’influence aura été évaluée comme nulles sont exclues. 

Catégorisation finale possible avec P1 (titre de la fenêtre, non visible ici)

Afin de faciliter la tâche, des relations de symétrie sont suggérées : par exemple, si le couple P1 → P2 est renseigné comme « très synergique », alors P2 → P1 sera automatiquement proposé comme tel, tout en restant modifiable. Les blocs non déplacés correspondent aux relations non qualifiées. 

Cet exercice permet d’ajuster les gains de services écosystémiques attendus dans une politique d’entretien complète, de prendre en compte les interactions existantes et d’encourager des combinaisons de pratiques bénéfiques. 

  

Exercice additionnel : Effet du milieu d'implantation

Cet exercice vise à catégoriser les effets des caractéristiques du milieu d’implantation sur le gain attendu pour chaque pratique. 

Affichage de l'écran de l'exercice

Lorsqu’une pratique est sélectionnée, il s’agit d’évaluer l’effet de trois gradients — climatique, paysager et anthropique (trafic) — sur la réalisation du gain. Nous avons conscience que ces critères ne sont pas exhaustifs pour décrire un milieu, mais ils permettent de tester le mode de recueil et son influence sur le calcul du gain. 

Le gradient doit être interprété à l’échelle de l’ensemble des bords de route considérés. Par exemple, « bords de route les plus humides » renvoie aux sites les plus humides parmi ceux situés en climat tempéré d’Europe occidentale. 

Catégorisation finale possible

Il n’est pas nécessaire de renseigner l’ensemble des combinaisons pour qu’une participation soit prise en compte. Cet exercice permet d’adapter les estimations de gain en fonction du contexte écologique, d’encourager les projets bénéficiant des conditions locales, et de repenser ceux dont les pratiques seraient moins adaptées à leur environnement.